Notre outil pour un bilan carbone du parc informatique facilité
Il est maintenant établi que le numérique contribue à hauteur de 2 ,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre chaque année, en grande partie à cause d’équipements informatiques énergivores. Une étude réalisée par l'ADEME, intitulée "Conso IT" et menée auprès de 50 entreprises de différentes tailles de l'Ouest de la France, a révélé que le parc informatique de ces sociétés à elles seules ont généré une empreinte carbone équivalente à celle de 10 000 foyers. Comment les entreprises peuvent elles améliorer l’empreinte environnementale de leurs équipements ? Première étape : le bilan GES du parc informatique !
Nos équipes ont élaboré une calculatrice dédiée au Bilan d’émissions de GES de l’IT dans le but d’accompagner nos clients dans l’estimation de l’impact carbone de leur parc informatique. Lorsqu'il s'agit de calculer les émissions carbone, de multiples incertitudes entrent en jeu. Cependant, même avec ses imperfections, cette évaluation présente des avantages. Le bilan GES du parc informatique permet de :
- Identifier les principales sources d'émissions : Grâce à cet outil, il devient possible de déterminer les principales causes des émissions carbone liées aux équipements numériques.
- Identifier et hiérarchiser les axes d'amélioration : Une fois les sources identifiées, il devient plus aisé de prioriser les actions visant à réduire l'impact environnemental des équipements.
- Comparer les émissions d'une année à l'autre : Il est essentiel d'établir des hypothèses de départ et de définir le périmètre de l'étude afin de pouvoir les conserver lors de l'établissement des bilans ultérieurs. Cela permet ainsi de réaliser des comparaisons pertinentes.
Cet audit, dont les résultats sont restitués clairement à l’aide de notre outil, offre une base solide pour une gestion plus éclairée de l'impact environnemental du parc informatique.
Le bilan GES des équipements numériques en quelques étapes
Notre calculatrice déployée pour le bilan GES du parc IT peut être appliquée à des typologies d’entreprises très différentes, allant du secteur bancaire aux collectivités territoriales. En d’autres termes, elle est pensée et conçue pour être très adaptable. Un bilan IT GES tel que nous le réalisons se déroule en plusieurs étapes :
1. La définition du périmètre
Cette étape constitue un élément essentiel dans l'établissement d'un bilan. En effet, les conclusions d'un bilan peuvent différer considérablement en fonction du périmètre qu’on choisira.
Le périmètre des bilans que nous élaborons varie en fonction des spécificités de chaque entreprise. Certains bilans englobent l'ensemble du parc informatique d'une entreprise, tandis que d'autres se concentrent sur un département spécifique ou une équipe particulière. Il est crucial de choisir le périmètre le plus approprié en fonction des objectifs visés, de la disponibilité des données et de la portée des actions envisagées.
2. La collecte des données
La collecte des données requises pour évaluer l'empreinte carbone d'un parc informatique peut s'avérer fastidieuse. C'est la raison pour laquelle nous avons développé un outil capable d'être utilisé aussi bien par des comptes disposant d'un suivi détaillé de leurs équipements et ayant une connaissance précise de leurs caractéristiques, que par ceux disposant de données plus basiques sur leur parc informatique.
3. L’évaluation de l’empreinte carbone des équipements IT
Notre méthode d'évaluation repose sur la segmentation des émissions définie par le GHG Protocol, qui établit des normes mondialement acceptées en matière de calcul et de reporting. Cette segmentation constitue également la base de la norme ISO 14064. En France, la méthode Bilan Carbone, élaborée par l'ADEME, repose également sur cette même segmentation.
En utilisant cette approche, le bilan carbone informatique que nous établissons offre plusieurs perspectives intéressantes. Il permet notamment de déterminer dans quel "scope" se situent la majeure partie des émissions, mais aussi d'identifier les équipements ayant le plus d'impact en termes d'émissions de gaz à effet de serre.
Cette segmentation permet une analyse plus approfondie et précise des émissions, offrant ainsi aux entreprises une vision claire des domaines sur lesquels elles peuvent concentrer leurs efforts de réduction.
4. L’identification des pistes d’améliorations et les projections
À partir des conclusions du bilan, il devient possible d'identifier des axes d'amélioration. Par exemple, si certains équipements se démarquent des autres en termes d'empreinte carbone, il est important de s'y intéresser de plus près : est-ce dû à leur nombre ? À leur durée de vie ? Des recommandations concrètes et personnalisées sont fournies afin d'optimiser l'impact du parc informatique.
Toujours à l’aide de la calculatrice, il sera possible d'effectuer des projections sur les gains potentiels. Lors de l’audit de l’empreinte environnementale, il est souvent nécessaire de compléter les résultats obtenus par une analyse contextualisée afin de déterminer s'ils sont satisfaisants et comment ils se comparent à celui d’autres organisations.
Afin de répondre à ce besoin de comparaison, nous avons mis en place une échelle de référence allant de A à E.
Pour attribuer cette notation, le total des émissions de gaz à effet de serre du bilan GES IT est rapporté à un total par collaborateur. Cette mesure, indépendante de la taille de l'organisation, permet d'établir des comparaisons pertinentes de partager son bilan dans un soucis de transparence et de s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue.
Une démarche d’amélioration continue de l’empreinte de son parc informatique
Même au sein de notre entreprise, pourtant engagée dans le Numérique Responsable, les résultats sont loin d’être irréprochables ! Les bilans GES IT réalisées jusqu’à aujourd’hui ont abouti à une empreinte moyenne de 199 kgCO2e/collaborateur. Les notes D et B ont été distribuées à certains ; d'autres, bons élèves, ont obtenu la note de A. Ces résultats sont avant tout un point de départ pour l’amélioration du bilan.
Les axes d'améliorations identifiés jusqu'à aujourd'hui et recommandés par l’ADEME portent principalement sur l'allongement de la durée de vie des équipements. En effet, dans le cycle de vie d'un appareil, c'est l'étape de fabrication (qui s’inscrit dans le scope 3) qui est la plus impactante ! Pour la réduire, voici quelques actions concrètes qu’il est possible de prendre :
- Mise en place d’une politique d’achats numériques responsable
- Réduire le nombre d’équipements numériques
- Choix de la seconde main et du reconditionné (ou à défaut, des équipements écolabellisés) lors de l’acquisition de nouveau matériel informatique
- Réparer les équipements endommagés au lieu de les remplacer
- Recycler le matériel obsolète (DEEE), notamment via des éco organismes comme l’Atelier du Bocage.
- Optimiser la gestion du parc informatique pour réduire sa dépense énergétique
- Etc.
Les moyens de se tourner vers la frugalité et la sobriété numérique sont aujourd’hui nombreux. Un bilan GES du parc informatique est une première étape essentielle à entreprendre afin de se tourner vers ces bonnes pratiques, afin de voir ce qu’il est nécessaire de mettre en place en priorité au sein de votre organisation.