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La sobriété numérique en pratique

Toujours plus. C’est l’impératif que nous avons intégré depuis des décennies avec le développement technologique. Mais aujourd’hui, l’heure est à la sobriété, à la fois énergétique et matérielle. Revenir en arrière ? Non. En matière de frugalité numérique, on parle plutôt de faire mieux avec moins, par l’accessibilité, l'inclusion et l’écoconception. Le numérique qui pèserait jusqu'à 8% des gaz à effet de serre en France en 2030 au rythme actuel selon The Shift Project (c’est bien plus que le secteur de l’aviation civile). Si le numérique était un pays, il aurait 2 à 3 fois l'empreinte écologique de la France (Greenit.fr). Malgré tout, parce qu’il est invisible et que nous n’établissons pas directement le lien entre transition numérique et écologique pour leur business, l’impact numérique est souvent sous-estimé voire ignoré.

Don’t Look Up Impact du numérique, Source de l’image : Netflix

Le numérique, une empreinte invisible ?

Nous sommes tous coupables en matière de numérique et de climat, alors il se produit comme un effet médiatique à la “Don’t Look Up”. On en parle beaucoup, mais c’est comme un gros soufflet, très peu agissent réellement. La bonne nouvelle, c’est que le sujet est désormais entré sur la scène politique et médiatique. La moins bonne, c’est que ce qui est “hype” est souvent galvaudé. Tout l’enjeu consiste à ne pas perdre le contrôle et être dans le déni cosmique afin de réellement changer la donne. Il est vrai que le mot sobriété est souvent associé au fait de “faire moins”, mais nous aimerions attirer votre attention sur le concept de frugalité, qui implique surtout l’idée de “faire mieux” (comprendre, mesurer, innovation vertueuse) avec moins (réduire, éviter et compenser). En plus, le mot frugalité a une connotation joyeuse qui rime avec simplicité et créativité, ce qui nous semble être plus en phase avec notre philosophie chez fruggr (d'où son nom).

Depuis une vingtaine d'année, le numérique s'est ancré dans nos modes de vie et nous parvenons de plus en plus à prendre conscience de ses impacts qui ne cessent d'augmenter. Pourtant, on persiste à parler de “dématérialisation”. Or, les impacts du numérique sont tout sauf immatériels... et c’est souvent ce qui sème la confusion entre transition écologique et digitalisation. En réalité, face aux enjeux climatiques, il faut avant tout réduire globalement notre consommation de matière première (métaux, énergie) et notre toxicité environnementale avant d’envisager de recycler, ou de compenser notre empreinte carbone. Voici pourquoi.

1. Pollution numérique, impact environnemental du numérique, de quoi parlons-nous ?

Tout d’abord, afin de mieux le comprendre, définissons le problème :

L'empreinte écologique ou environnementale est un indicateur qui comptabilise la pression exercée par les êtres humains sur les ressources et la nature. Mesurée en "hectares globaux", elle mesure la surface qu'il faut pour produire les ressources nécessaires à un individu, une population ou une activité.
(Source : Institut du Numérique Responsable).

L’empreinte écologique ne se résume donc pas uniquement à l’empreinte carbone (qui évalue la quantité d’émissions de gaz à effet de serre). Une étude de l’ADEME et de l’ARCEP de 2020 définit l’impact environnemental du numérique de façon beaucoup plus large, en précisant les différentes façons dont le numérique est toxique et pollue l’environnement. L’impact environnemental du numérique en France est révélé pour la première fois via 12 indicateurs :

  1. Épuisement des ressources abiotiques – (fossiles, minérales & métaux)

  2. Acidification

  3. Écotoxicité

  4. Empreinte carbone

  5. Radiations ionisantes

  6. Émissions de particules fines

  7. Création d’ozone

  8. Matières premières

  9. Production de déchets

  10. Consommation d’énergie primaire

  11. Consommation d’énergie finale

Cette étude met également en évidence l’impact environnemental important de la phase de fabrication sur l’épuisement des ressources abiotiques naturelles (métaux & minéraux) et sur l’empreinte carbone, puis de la phase d’utilisation, sur l’épuisement des ressources abiotiques naturelles (fossiles) et les radiations ionisantes.

Répartition des impacts environnementaux par brique du numérique
Nous pouvons ajouter à ces impacts environnementaux l’empreinte énergétique du numérique. Le numérique consomme 56 TWh par an en France, ce qui représente 12 % de la consommation électrique et 3 % de la consommation d'énergie finale. Les équipements des utilisateurs (ordinateurs, tablettes, smartphones, box internet) représentent les trois-quarts de la consommation d'énergie du numérique (45 TWh). (Source : notre-environnement.gouv.fr)

déchets générés par l'exploitation des terres rares

Nous ne pouvons décemment pas envisager de poursuivre la ruée minière du 20e siècle, et ce pour une raison purement liée à notre propre survie. Notre modèle de croissance repose quasi exclusivement sur l’augmentation de l’exploitation minière. Comme le décrie Aurore Stéphant, Ingénieur géologue minier et co-fondatrice de l’association SystExt, qui s’est donné pour mission de mettre fin à nos fantasmes techno-environnementalistes concernant l’industrie minière. Elle prétend que l’on ment aux jeunes générations en leur faisant croire au mythe de la dématérialisation. SystExt a sorti un rapport en 2022 qui fait état des ravages socio-économiques et environnementaux de l’industrie minière (une industrie prédatrice et dangereuse). Selon elle il faut faire des choix et diminuer drastiquement notre consommation de métaux. Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement et chercheur au CNRS, pense aussi que cette histoire de transition est un leurre, comme si d’un seul coup, nous pouvions passer des énergies fossiles aux énergies renouvelables.

« Les énergies et les matières sont dans un rapport de symbiose, pas d’opposition : plus vous consommez de charbon, plus vous consommez de bois, plus vous consommez de pétrole, plus vous consommez de charbon… L’enjeu est donc de réussir à casser ces symbioses et ces synergies entre les énergies et les matériaux. Ce qui renvoie à une grande question : combien de temps les renouvelables vont-elles prendre pour s’extraire des fossiles qui les ont vus naître ? » (Jean-Baptiste Fressoz)

Et c’est là que la sobriété entre en jeu !

2. Comment appliquer la sobriété numérique ?

Ce qu'on appelle la sobriété numérique, c'est la réduction de notre impact environnemental.

Soit, mais comment impliquer tout le monde dans un mouvement de décroissance ? Ce n’est guère excitant. Or, pour mobiliser les troupes, il faut toujours un horizon commun souhaitable, quelque chose de positif, en plus d’un plan simple et efficace. Voilà pourquoi nous aimons le mot “frugalité”, qui prône davantage de simplicité et de qualité, plutôt que de focaliser notre attention uniquement sur la quantité.

Dans son MOOC sur le numérique responsable, l’INR propose une méthodologie comportant 5 principes clef :

  1. Comprendre

  2. Mesurer

  3. Éviter

  4. Réduire

  5. Compenser

Comprendre : L’importance de la sensibilisation.

Le premier pas est déjà la prise de conscience. Si l'ensemble des acteurs ne sont pas sensibilisés à la sobriété numérique, rien ne change vraiment, car vous ne pouvez pas changer ce dont vous n'avez pas conscience. Il est donc très pertinent de commencer par vous former et former les équipes, pour ensuite passer à une étape de mise en actions. Toutefois, tout comme l’a été le combat pour la sécurité routière, on ne réduira pas notre pollution numérique en ne focalisant notre attention que sur le comportement des utilisateurs. Il nous faut d’abord changer de mindset, nous informer et nous former, afin de commencer par bien comprendre la problématique, en suivant l’exemple d'un des cerveaux les plus évolués en matière de résolution de problèmes complexes :

« Si j’avais une heure pour résoudre un problème, je prendrais 55 minutes à réfléchir au problème et 5 minutes à penser aux solutions. » Albert Einstein

Mesurer, étape par étape :

Tout comme pisser dans la douche ne suffira pas à relever le défi du siècle, nos comportements ne sont que la point de l’iceberg. Pour prendre conscience de façon très concrète de vos impacts, il faut évaluer et chiffrer. Pour commencer, vous pouvez séparer vos actions par poste. Postes de travail, impression, architecture, data centers et services numériques. Il s’agit de réaliser un audit complet de votre empreinte par poste d’émissions (poste de travail, impression, architecture, data center et services numériques). Évaluer son empreinte environnementale numérique est possible avec l’analyse du cycle de vie (ACV). Un audit complet sur ses infrastructures et une définition précise des indicateurs de performance (par exemple, en ayant recours à un Framework ESG comme les ODD, ou bien une norme ISO) permet un meilleur choix des énergies, des métaux, du travail nécessaire pour fabriquer un produit, par l’écoconception et également en pensant à la fin de vie.

Cycle de vie d'un équipement (INR)

Voici un résumé des axes d’amélioration que vous pouvez appliquer par poste de travail. Il s’agira ensuite d’éviter, réduire et compenser sur chaque poste d’émission.

Une aide mémoire qui vous sera utile, c’est la règle des 5 : Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler et enfin Rendre à la Terre. Pédagogique, cette règle issue du mouvement Zéro déchets et appliquée au numérique est bien pratique. Elle vous permet d’identifier rapidement les actions que vous pouvez faire pour réduire vos impacts. Gardez-la en tête tout au long du processus.

2.1. Au poste de travail

1/4 de la consommation pourrait être évité avec les bons gestes suivants :

Ce que vous pouvez faire :

- Choisissez des équipements pourvus d'écolabels et labels énergétiques (80 Plus et Energy Star par exemple) et/ou du matériel écoconçu et/ou reconditionné

- Activez les options d'économie d'énergie du système d'exploitation de l'ordinateur.

- Activer la mise en veille ou éteindre les ordinateurs lorsqu’ils ne sont pas utilisés

- Négociez une extension de garantie et la disponibilité des composants de recharge

- Facilitez la virtualisation des postes de travail à travers le télétravail

- Limitez et optimisez la réponse aux besoins en matière de logiciels de ressources

- Consolidez les imprimantes individuelles vers des multifonctions départementales.

- Paramétrez par défaut les imprimantes en mode éco

(L’économie financière peut être de 1 à 10 euros par poste par an !)

Pour le télétravail :

- Vous pouvez sensibiliser à l’utilisation du mode déconnecté

- Attention à ne pas dédoubler le matériel (effet rebond*) en favorisant une politique Bring your own device.

2.2. Au système d’impression

Coupez moins d’arbres !

C’est l’étape de transformation du bois en pâte à papier qui est la plus impactante pour l’environnement en matière de système d’impression.

Un salarié français imprime en moyenne 20 pages par jour, soit un arbre par an.
(Source: Planétoscope)

impact impression (planetoscope)

impact impression (planetoscope)

Ce que vous pouvez faire :

Éviter d’imprimer
Régler l’imprimante pour économiser énergie, encre et papier

Par exemple :\

  • Paramétrez en mode recto/verso\
  • Activez les autorisations d’impressions par badge\
  • Activez le mode “Suppression des pages blanches”\
  • Activez le mode “épreuve” pour limiter les impressions manquées\
  • Rechargez les cartouches plutôt que d’en racheter à chaque fois et choisissez une encre le plus naturel possible (les produits chimiques sont très toxiques pour l’environnement, alors il vaut mieux opter pour de l’encre végétale, qui a recours à de l’huile par exemple. Encore faut-il que ce ne soit pas une huile qui contribue à la déforestation des forêts primaires!)

Pour le papier :
Choisissez votre papier en prenant en compte les écolabels (FSC, PEFC), pour éviter d’encourager la déforestation et les coupes à blanc en imprimant votre dernier échange de mails avec le responsable RSE de votre boîte …)
Choisissez bien votre police : L’université du Wisconsin a économisé des milliers de dollars par an en remplaçant la police Arial par Century Gothic. Autre exemple, la police Garamond, qui est encore plus économique que Century Gothic, Times New Roman et Connexion, mais on peut encore mieux faire avec la police Ryman Eco ou Ecofont, qui ont été créées selon des critères écologiques. On peut aussi réduire l’encre en utilisant du gris plutôt que du noir.

Le saviez-vous ?

· Les e-mails représentent 10 à 38% du volume d’impression

· 16% des impressions ne sont jamais lues et 65% pourraient être lues sur un écran.

· ¼ des impressions sont jetées dans les 5 minutes suivant l’impression

· La consommation d’eau et la pollution chimique lors de l’étape de fabrication du papier sont les principaux impacts de l’impression sur du papier recyclé

2.3. L’architecture et l’écoconception pour concevoir des services numériques accessibles, avec une meilleure empreinte écologique

La meilleure architecture est celle que l'on ne crée pas !

Par exemple, essayez de n’utiliser qu’un seul service pour les tickets d'incident informatique, ou une seule application pour les congés et les paies... plutôt que cinq !
Trouver un compromis entre modularité et efficacité

sobriete data

La sobriété numérique débute tout en amont du processus, au moment où vous souhaitez répondre à un besoin et où vous concevez votre service numérique. Mieux vaut prévenir que guérir, ce dicton s’applique aussi au numérique.

Évitons de créer des obésiciels dont la plupart du temps, seulement la moitié des fonctionnalités sont utilisées, ne sont pas accessibles ni inclusives et qui en plus, consomment beaucoup d’énergie.

Comment faire ?

60% des améliorations sont liées à la conception fonctionnelle et technique
15% sont liées au développement
25% à l’hébergement

La règle des 3U

Il existe différentes approches pour aborder la sobriété numérique. Les choses simples sont souvent les meilleures. Pour l'écoconception, prenez la règle des 3U : Utile, utilisable, utilisé. Cette règle très simple permet de se poser de bonnes questions en amont.

regle3u

Est-ce que cette fonctionnalité est utile ? Répond-t-elle aux besoins des utilisateurs, ou est-ce seulement du confort ? Est-ce que cette fonctionnalité est utilisable ? La conception est-elle ergonomique, adaptée aux différents modes d'usage ? Est-ce que cette fonctionnalité est utilisée ? Va-t-elle réellement être utilisée par les utilisateurs ?

2.4. Dans les data centers

Ce que vous pouvez faire :

  • Mutualisez les environnements physiques de production
  • Désinstallez les infrastructures inutilisées dans les salles d'hébergement
  • Faites un inventaire matériel
  • Améliorez l'implantation des salles d'équipements IT
  • Mettez en place un système de Free-cooling et de Free-chilling
  • Choisissez des fournisseurs d’électricité verte et renouvelable (idéalement français)
  • Demandez un reporting GES aux fournisseurs et prestataires
  • Demandez la DEP (Déclaration Environnementale du Produit) des équipements que vous achetez

Attention cependant à l’effet rebond, qui annule tous nos efforts (Effet rebond : lorsque les améliorations technologiques augmentent l'efficacité avec laquelle une ressource est employée, ce qui a pour conséquence d'augmenter la demande et la consommation de cette ressource au lieu de la diminuer).

En effet, même si l'impact des datacenters a considérablement diminué depuis quelques années, notre consommation ne cesse d’augmenter de façon exponentielle ! Bien sûr, cet effet rebond est une réponse à la demande.

2.5. Pendant la diffusion

Ce que vous pouvez faire :

La phase de diffusion consiste à songer à l’empreinte indirecte de vos services numérique lors de la phase de marketing et de communication. Cela passe généralement par les sites internet et les réseaux sociaux. En matière de communication et de marketing aussi, il faut penser impact systémique et il est aujourd'hui possible d'avoir une approche responsable à son sujet.

2.6. Pendant l’utilisation

En 2022, selon We Are Social, les français.es passent en moyenne (par jour) :

  • 5h34 par jour en ligne
  • 2h19 heures via nos téléphones
  • 1h46 en moyenne tous les jours sur les réseaux sociaux
  • 3h19 par jour à regarder la TV en broadcast ou streaming
  • 1h06 à lire des médias papier ou en ligne
  • 55 min. à jouer sur leurs consoles de jeux vidéo et 29 minutes à écouter des podcasts.
  • Chaque semaine, 77,6% des internautes français de 16-64 ans regardent des vidéos en ligne (34,6% des vidéo de musique, 26,6% des tutos, 20,4% des livestreams, 19% des vidéos drôles ou des memes et 16% des vlogs et vidéo d’influenceurs).

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le numérique est tout sauf virtuel, son impact sur la planète est bien réel. Nous sommes donc à l’heure des choix.
Pour réduire l’impact négatif de nos usages, nous pouvons penser à :

  • Evitez de racheter un nouveau smartphone chaque année. On peut visualiser les impacts du smartphone grâce à cette infographie. https://multimedia.ademe.fr/infographies/smartphone-version-ademe/
  • Achetez du reconditionné ;
  • Ayez un comportement d’utilisation plus responsable (en gérant votre boîte mails, en réduisant le nombre d’heures passées sur internet, streaming - mieux vaut télécharger les vidéos et les films plutôt que de les regarder en streaming- charger nos documents sur des disques dur externes plutôt que sur le cloud, en débranchant la box et les terminaux la nuit, en mettant nos appareils en mode “économie d’énergie” etc.).
  • Essayez de vous inventer un mode de vie qui inclut des temps de déconnexion pour faire des activités à impact positif et limiter votre dépendance aux technologies.

Question : Faut-il lire à l’écran, sur liseuse, ou en format imprimé ? Une étude de l’ADEME à ce sujet répond que cela dépend du nombre de livres lus par année.

Il faut atteindre 50 livres pour que chaque livre supplémentaire sur une liseuse ait moins d’impact carbone que le format papier neuf, et davantage encore si l’on prend pour comparaison la lecture d’un livre d’occasion » explique l’ADEME.

Les écogestes et les bonnes pratiques suffisent-ils ? Soyons clairs : non**.** Cependant, nos usages, choix et comportements jouent un rôle essentiel et tout comme dans les autres secteurs, nos choix de société sont la base de la lutte contre le changement climatique. Si 4 à 13% de la pollution numérique provient de nos usages, ce n’est pas du tout négligeable. Au contraire, une utilisation plus raisonnée permettra de réduire l’impact des deux autres postes d’émissions (car nous stabiliserons la demande). Le principal effet de nos comportements d’utilisation est l’effet rebond.

En matière d’usages, il faut surtout sensibiliser et former. La bonne nouvelle est qu’il existe tout un ensemble de bonnes pratiques à appliquer, que l’ADEME, l’INR, l’INRIA le CIGREF, l’ARCEP, le gouvernement (DINUM, MINUM, etc.) ainsi que plusieurs associations (NegaOctet…), agences (Lucie, etc.) et think thanks (The Shift Project, etc.), présentent, à travers toutes les ressources qu’elles rendent accessibles au grand public sur le numérique responsable.

2.7. En fin de vie

La dernière étape, mais non la moindre, est la fin de vie. C’est le moment où les terminaux entrent dans la catégorie “déchet” et c’est là que nous pêchons le plus. Pourquoi ne pas chercher un moyen d’éviter la pollution engendrée par cette catégorisation ?

Dechets et recyclage (INR)

Ce que vous pouvez faire :

  • Adoptez un mindset de frugalité, pour limiter le gaspillage

    L'obsolescence, c'est le fait, pour un bien ou un service... d'être progressivement périmé ou ressenti comme tel.

Il se vend environ 3,1 millions d'ordinateurs par an en France, soit l'équivalent de plus de 8 400 ordinateurs par jour. (INR) Avec 4,5 milliards d'utilisateurs, les chiffres deviennent vertigineux !

  • Eviter d’acheter inutilement ou acheter plus durable dès la phase d’achats des services IT (60 à 80% d’économies sur le prix du neuf !). Le numérique peut être un formidable levier pour l’économie circulaire. Il existe aujourd’hui des solutions pour réemployer les terminaux car cela fait partie de la feuille de route numérique responsable du gouvernement français. Il est aujourd’hui possible de louer du matériel ou de réemployer des terminaux reconditionnés.
    Quelques liens utiles

    - Commown https://commown.coop/

    - Ateliers du bocage : https://ateliers-du-bocage.fr/

    - Circular IT : https://circularitgroup.com/fr/

  • Reconditionner son ancien téléphone

    Seulement 15% des téléphones sont collectés pour être recyclés. Et avant de penser recyclage, essayez de faire réparer, de donner votre téléphone et ceux qui restent dans les tiroirs, pour leur donner une seconde vie ! Où reconditionner vos anciens téléphones ? https://www.jedonnemontelephone.fr/

Il est aussi possible d'encourager l'usage de téléphones personnels dans le cadre professionnel (Bring your own devices - BYOD), par exemple en favorisant le rachat d'équipements en fin de contrat de leasing en proposant des tarifs attractifs aux salariés.

A l’heure des choix : l'effet de synergies du numérique responsable

Lorsqu’une organisation entre dans une démarche numérique responsable, étrangement, un effet sympa de synergies en découle la plupart du temps. Pourquoi ? Parce qu’elle relie la raison d’être (le sens, le Why) à l’opérationnel, ce qui redonne un sentiment de pouvoir aux collaborateurs en interne. Certains s’approprient le sujet et prennent eux-mêmes des initiatives, enthousiastes de pouvoir agir pour le climat. Il ne faut surtout pas les couper dans leur élan ! Au contraire, ne sous-estimez pas le pouvoir de la frugalité numérique sur la motivation interne et ses effets démultiplicateurs sur votre business.

Autrice : Marie-Christine Aubin

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