Le numérique face à la crise climatique : un double enjeu entre impact environnemental et solutions potentielles
Le mois de mars 2023 a été marqué par deux rapports qui mettent en lumière l’urgence d’agir pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de préserver notre planète. Celui de l’ADEME-Arcep, d’abord, se penche sur les impacts du numérique sur l’environnement, suivi par celui du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), qui fait l’état des lieux du changement climatique. L’étude du GIEC met l’accent sur le lien entre le climat, les écosystèmes, la biodiversité et les sociétés humaines, et démontre une fois de plus la nécessité d’atteindre au plus vite la neutralité carbone pour préserver notre futur commun.
Le point commun de ces deux rapports ? Au-delà de donner une base de connaissances précieuse sur les pertes et préjudices causés par l’activité humaine, ils donnent tous deux des solutions concrètes, de bonnes pratiques à appliquer et réponses à court et long termes pour agir en faveur d’un monde habitable. Loin d’être fatalistes, ces deux études montrent une voie : celle de l’espoir par l’action. Elles donnent pour cela des clés afin que tous les acteurs de notre société agissent en synergie pour lutter contre le réchauffement climatique.
Pour ce qui est du digital, bonne nouvelle : nous disposons déjà d’un champ d’action concret. En implémentant au sein des organisations de tous secteurs une démarche de frugalité et d'éthique appliqué au numérique, le Numérique Responsable a le potentiel de devenir un acteur incontournable de la transition climatique.
L’empreinte carbone du secteur numérique en question
Bien que le numérique soit souvent considéré comme une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est tout aussi essentiel d'évaluer l'effet environnemental de l'économie numérique en termes de consommation d'énergie, de création de déchets électroniques... Souvent sous-estimée car invisible, la pollution numérique est pourtant bien réelle. Avant de s’intéresser aux leviers d’action, il est nécessaire de comprendre le problème :
Le numérique, comme toutes les technologies, nécessite des ressources pour être fabriqué (matières premières, transport) et utilisé (consommation d’énergie, entreprise), ainsi qu'une infrastructure de réseau et de stockage pour fonctionner. Sans parler de la fin de vie des équipements, avec la problématique de la mise en décharge. L’empreinte carbone du numérique dépend aujourd'hui essentiellement des équipements (smartphone, ordinateurs, téléviseurs...) et de leur fabrication. Le numérique génère in fine près de 5% des émissions de CO2 mondiales.
Le rapport de l’ADEME-Arcep fait un constat : si aucune mesure n'est prise pour réduire l'impact environnemental du numérique d’ici 2030 et que la croissance actuelle des utilisations se poursuit, le trafic de données augmentera de six fois et le nombre d'appareils augmentera de près de 65% par rapport à 2020.
Afin de contrer l'impact nocif croissant du numérique, adopter une démarche de Numérique Responsable est désormais incontournable.
Sobriété et écoconception : des leviers d’action concrets pour un avenir durable
Malgré sa responsabilité dans le dérèglement climatique, le numérique est aussi un vecteur incontournable de la décarbonation.
Les technologies numériques peuvent notamment être mises à profit pour analyser et déterminer l’empreinte environnementale, sociale et sociétale des entreprises. Car oui, l’impact du numérique ne s’arrête pas à l’environnement, mais également à comment il influence la façon dont nous faisons société !
Comme le souligne le rapport du GIEC de mars 2023, “Donner la priorité à l’équité, à la justice climatique, à la justice sociale, à l’inclusion et à des processus de transition justes favorise à la fois l’adaptation, la baisse des émissions et un développement humain résilient”
Pour contribuer à un numérique à l’impact positif, il faut donc faire place à la sobriété : elle implique de limiter la multiplication de services et d'équipements qui ne sont pas indispensables et surtout qui ne sont pas durables. Le réemploi et le reconditionnement doit devenir la norme afin d’allonger au maximum la durée de vie des équipements et éviter l’acquisition de nouveau matériel. En entreprise, cette démarche doit pouvoir s'appliquer à l'ensemble des services, mais elle doit avant tout être mesurable et mesurée. Des solutions comme fruggr permettent de faire un bilan de l’empreinte environnementale et sociale et suivre un objectif d’amélioration continue.
La frugalité numérique peut également être appliquée à l‘aide de l’écoconception. Elle consiste à évaluer l'impact environnemental des biens et services numériques tout au long de leur phase de conception, à privilégier les matériaux durables et recyclables, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à soutenir les modèles d'économie circulaire. En adoptant ces pratiques, les entreprises peuvent contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique tout en améliorant leur expérience utilisateur, en faisant grandir leur marché et en incarnant d’avantage le RSE au sein de l’organisation.
Feuille de route pour un numérique éthique et responsable
La prise de conscience et la découverte des leviers d’actions possibles appelle naturellement à l’étape suivante : celle de l’action !
La première action consiste à comprendre les avantages d'une telle stratégie et à prendre des mesures concrètes pour y parvenir. Définir des objectifs clairs et partagés par toutes les parties prenantes est essentiel pour assurer la durabilité et la pérennité de la stratégie. Ces approches sont plurielles, et spécifiques aux problématiques de l’entreprise ou du secteur dans laquelle elle évolue. On retrouve cependant dans toute feuille de route Numérique Responsable plusieurs actions indispensables :
- La mise en place d’une gouvernance et d’une structuration interne dédiée au Numérique Responsable
- La sensibilisation et la formation de tous les acteurs, de la direction comme des collaborateurs
- La mesure et l’évaluation des impacts direct et indirects des services et équipements numériques utilisés et/ou développés
- La mise en place d’objectifs avec une temporalité bien définie (exemple : objectif de réduction de 50% de l’obésité web à échéance 3 ans)
Mais également :
- La mise en accès des services numériques à tous afin de limiter la fracture numérique
Quel que soit le constat de départ, une stratégie Numérique Responsable peut répondre aux ambitions des entreprises à partir du moment où il existe une vision partagée et un engagement solide de toutes les parties prenantes. Nous pouvons toutes et tous contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique en agissant sur tous les aspects de notre quotidien, à commencer par nos usages du numérique.
Digital4Better, un allié pour une stratégie Numérique Responsable réussie
Digital4Better, développeur de la solution fruggr, propose aux entreprises un accompagnement de leur démarche vers un numérique plus durable et éthique. En faisant appel à l'expertise d'une société telle que Digital4Better pour élaborer une stratégie de Numérique Responsable, les entreprises peuvent recevoir des conseils et des outils pour identifier les actions à entreprendre, évaluer leur performance environnementale et sociale, ainsi que mobiliser toutes les parties prenantes impliquées dans cette initiative.
Digital4Better peut, par exemple, aider les entreprises à mettre en place des politiques d'achat responsable pour les équipements informatiques, à optimiser l'utilisation des ressources informatiques pour réduire la consommation d'énergie, ou encore à sensibiliser les employés et les clients aux enjeux de la transition numérique responsable.
En somme, l'expertise de Digital4Better peut être un atout précieux pour les entreprises qui souhaitent adopter une approche numérique responsable et contribuer ainsi à la lutte contre le dérèglement climatique.