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5 clés pour démarrer un travail sur la feuille de route Numérique Responsable

Face à l'urgence climatique et à l'impact croissant du secteur numérique, les entreprises sont appelées à repenser leur transformation digitale sous l’angle de la durabilité.

La feuille de route Numérique Responsable se révèle ici comme un outil stratégique essentiel : elle structure les initiatives numériques pour réduire l'empreinte écologique, favorise des pratiques éco-responsables et fédère les équipes autour d’objectifs communs. Étapes, bénéfices, leviers d’action… La feuille de route NR c’est avant tout concilier innovation et durabilité pour un numérique plus résilient, performant et inclusif.

La feuille de route Numérique Responsable : un outil stratégique pour un développement durable

Une feuille de route permet aux entreprises de structurer leur démarche Numérique Responsable. Elle propose un cadre pour des initiatives qui s’inscrivent dans une vision de long terme, avec des objectifs clairs et une collaboration renforcée entre les différents départements (RSE, DSI, etc.). Un processus qui présente de nombreux avantages :

  • Planification à long terme : En fixant des objectifs sur plusieurs années, la feuille de route NR aide les entreprises à anticiper les évolutions technologiques et réglementaires, ce qui permet d’éviter les décisions ponctuelles et isolées.
  • Coordination des efforts : Avec une structure claire, toutes les parties prenantes travaillent vers des objectifs communs, maximisant les synergies.
  • Amélioration de l’efficacité : En regroupant, priorisant et en hiérarchisant les initiatives, les entreprises peuvent réaliser des économies d’échelle et réduire les redondances.
  • Conformité RSE : Grâce à l’anticipation, cet outil permet aux entreprises de répondre aux normes et attentes en matière de RSE.

Les clés d’une feuille de route Numérique Responsable opérationnelle

Pour une transition digitale durable, il est essentiel de suivre une méthodologie structurée. Une feuille de route NR se décline en plusieurs étapes clés, de l’évaluation initiale à l’ajustement continu, assurant un pilotage efficace des actions.

1. Faire un état des lieux global

La première étape consiste à faire un bilan complet de l’impact numérique de l’entreprise. Cette évaluation repose sur deux actions principales :

  • L’analyse quantitative par la mesure de l’empreinte environnementale qui porte notamment sur le parc IT, les services numériques, l’infrastructure IT… Cette analyse permet d’identifier les postes à plus forte empreinte afin d’avoir une vision claire des priorités sur l’aspect environnemental.
  • L’analyse qualitative comprend un audit des pratiques numériques mises en place au sein de l’organisation afin d’identifier sur lesquelles s’appuyer et celles à développer pour améliorer l’empreinte numérique environnementale, sociale et éthique de l’entreprise.

2. Définir les ambitions à suivre

Pour orienter efficacement les initiatives, il est nécessaire de préciser les ambitions de la feuille de route. Cette étape consiste à fixer des objectifs adaptés aux engagements stratégiques et environnementaux de l’entreprise :

Si l’ambition est de réduire l’empreinte carbone, l’objectif premier sera de déterminer des cibles pour limiter les émissions de gaz à effet de serre dans le numérique.

Si l’ambition est d’agir sur l’efficacité énergétique des infrastructures, alors la première étape sera d’évaluer les infrastructures afin d’identifier les leviers d’optimisation concrets.

Si l’on souhaite axer les pratiques sur de l’éco-conception de services numériques, alors on réfléchira à de la conception de services digitaux à faible impact écologique, tout en optimisant la consommation de ressources dès leur conception.

Si l’ambition est d’améliorer l’inclusion des services numériques, un audit de l’existant devra être réalisé en amont de la mise en place de plusieurs leviers d’action tels que l’accessibilité au site web mais aussi au contenu multimédia etc.

Cette phase de définition permet de structurer la vision et de rassembler les parties prenantes, du DSI aux équipes RSE, pour un engagement commun autour de valeurs partagées.

3. Co-construire la feuille de route

Une fois les objectifs définis, il est essentiel de traduire ces ambitions en actions concrètes. Cela commence par l’élaboration d’un plan d’action détaillé, avec un calendrier de projets à court, moyen et long terme, en établissant des priorités en fonction de l’impact et de la faisabilité de chaque action.

Ensuite, la mise en place d’ateliers collaboratifs permettra d’identifier des actions spécifiques pour chaque secteur (comme le parc informatique, l’éco-conception, le cloud, etc.), tout en favorisant l’adhésion des collaborateurs.

Enfin, on désigne des responsables avec des rôles clairement attribués afin de garantir la bonne mise en œuvre de la feuille de route, le chef de projet étant chargé de suivre son avancement et de veiller à la conformité des échéances. Ce processus participatif est essentiel pour assurer la pertinence des actions.

4. Suivre et ajuster les progrès

Pour que la feuille de route de Numérique Responsable reste un document vivant et pertinent, il est indispensable de mettre en place une gouvernance continue. Cette gouvernance repose sur la création d’un cadre structuré, intégrant des référents ou ambassadeurs numériques qui contribuent activement à la culture de l’entreprise. Ils jouent un rôle clé en facilitant le suivi et l’adaptation des projets tout en garantissant leur alignement avec la stratégie globale.

Des indicateurs de performance sont également nécessaires pour mesurer concrètement l’impact des actions, que ce soit en matière de réduction des émissions, de gains financiers ou d’amélioration des performances numériques. Le suivi régulier de ces indicateurs permet de quantifier les progrès accomplis. De plus, des ajustements réguliers doivent être prévus grâce à des points de contrôle qui permettent de réviser les priorités en fonction des évolutions réglementaires et des résultats obtenus, assurant ainsi une stratégie à la fois dynamique et réactive.

5. Se concentrer sur l’essentiel

Un élément fondamental de la feuille de route NR est la priorisation des actions. Pour maximiser l'impact, il est conseillé de cibler les 20 % des actions qui généreront 80 % de l’impact environnemental, suivant la loi de Pareto. Cette approche aide à focaliser les efforts sur les initiatives les plus significatives, que ce soit en matière de réduction des émissions, de réduction des coûts énergétiques ou de performance numérique.

La feuille de route numérique responsable représente bien plus qu’un plan de transition ; elle incarne un engagement profond pour un numérique durable, combinant innovation et responsabilité. Avec une démarche structurée, chaque entreprise a la possibilité de réduire son empreinte écologique, de stimuler l'efficacité de ses actions digitales, et de répondre aux attentes sociétales croissantes en matière de durabilité. La mise en place d’une feuille de route NR est une décision stratégique, autant pour renforcer la compétitivité de l’entreprise que pour contribuer activement à la lutte contre le changement climatique.

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