La récente réévaluation des données de l’impact du numérique en 2022, publiées par l’ADEME, ont été à l’origine de nombreux débats sur internet. Néanmoins la réflexion menant à cette rupture avec les anciens chiffres est cohérente.
Dans cet article, nous mettons en évidence les raisons qui ont conduit à cette mise à jour, ainsi que les enjeux qu’elle soulève autour de l’impact du numérique.
Les nouveaux chiffres de l’impact du numérique en France
Le rapport de l’ADEME et de l’Arcep assure la compréhension de l’empreinte du numérique afin de mener des actions en faveur de la transition écologique.
À travers la réévaluation de janvier 2025, les deux organismes opèrent une véritable rupture avec les précédents chiffres, en intégrant des paramètres non négligeables.
En 2022, le numérique représentait 4,4 % de l’empreinte carbone de la France. D’après les nouveaux chiffres, la répartition est :
- 50% des terminaux (ordinateurs, smartphones, tablettes…). Pour rappel, cette forte valeur correspond en grande partie à l’impact carbone lié à la phase de fabrication qui concentre 60% des impacts environnementaux, contre 40% pour leur usage.
- 46% des datacenters utilisés par les Français sur le territoire et à l’étranger.
- 4% du réseau
Il est essentiel de souligner la forte augmentation de l’empreinte carbone liée aux datacenters. Dans le nouveau rapport de l’ADEME, cette dernière est passée de 16% à 46% et marque l’importance d’intégrer ces infrastructures dans les calculs de l’empreinte du numérique.
Pourquoi une telle hausse de l’impact carbone des datacenters ?
L’utilisation de services numériques (moteurs de recherche, cloud, vidéos à la demande, réseaux sociaux, IA…) connait ces dernières années une importante croissance. Les changements de comportements poussent à une utilisation massive des centres de données qui sollicitent une consommation énergétique importante.
Dans les nouvelles données de l’ADEME, l’une des évolutions majeures réside dans la prise en compte dans les calculs, de l’impact des datacenters utilisés par les Français à l’étranger. Cette mise à jour est donc cruciale étant donné que 53 % des usages numériques des Français reposent sur des infrastructures hébergées hors du territoire.
De plus, il est important de noter que ces chiffres sont issus d’une réétude des données de 2022 et ne reflètent donc pas encore la montée en puissance de l’intelligence artificielle. L’impact de cet outil très énergivore va avoir tendance à augmenter, puisque chaque utilisation représente un impact démultiplié. Pour exemple, une seule recherche sur une IA repose sur de nombreux calculs cumulés, ce qui équivaut à l’impact carbone de 10 recherches sur un moteur normal.
Face à un usage du numérique de plus en plus répandu, il est impératif de mesurer et de prendre en compte son impact.
L’éco-conception en réponse à l’augmentation de l’impact du numérique
Ce nouveau rapport de l’ADEME, met en lumière l'augmentation préoccupante de l'empreinte environnementale du numérique.
Pour pallier à ses effets néfastes, l’éco-conception s’impose comme la solution stratégique qui favorise la sobriété numérique en intégrant des principes de durabilité dès la phase de conception des services numériques. L’objectif de cette approche est d’optimiser l’efficacité énergétique des outils et de réduire la surconsommation des ressources (métaux rares, électricité…).
L’éco-conception est bénéfique à toutes entreprises. En effet, elle leur permet de :
- Diminuer leur impact et répondre à la réglementation en vigueur
- Réaliser des économies et renforcer leur RSE
- Répondre aux attentes croissantes des consommateurs en matière de durabilité
Ainsi, cette démarche est essentielle pour concilier innovation technologique et préservation des ressources.
Chez Digital4Better, nous proposons de vous accompagner dans le développement de vos services numériques en respectant les règles d'éco-conception et d'accessibilité.